Accompagnement du lupus en hypnothérapie 2

Je vous propose une série d’articles sur le suivi de consultants que je rencontre. Ici, je vous propose le suivi de Pauline (prénom modifié), sur trois séances que je décrirai sur trois semaines (le premier article est disponible ici). En février, cette jeune femme a pris contact avec moi, orientée par son médecin avec lequel j’ai l’habitude de travailler. Il venait de lui être diagnostiqué un lupus et c’est dans ce cadre que nous avons débuté son accompagnement, en visio.

2e séance : rechute du lupus, sommeil et résilience

Femme qui dort

Nous nous retrouvons un mois plus tard avec Pauline. Très vite elle m’évoque qu’elle a très bien dormi (pour rappel, c’était son premier objectif) pendant plusieurs jours puis que son sommeil s’est légèrement dégradé à la faveur d’un lupus fort sur la semaine qui a précédé notre nouvelle rencontre. Le positif dans cette nouvelle crise est que les douleurs, bien que davantage présentes que lors de notre première rencontre, ont été gérables pour (et par) elle.

Aussi, la reprise des cours s’est bien passée et la perspective d’un échec scolaire s’est éloignée ; il y a un peu moins de stress de ce côté-là, et il n’y a plus eu d’attaques de panique. Cependant, Pauline évoque une vie chaotique. La fatigabilité, le régime alimentaire strict sont autant d’éléments qui viennent la gêner dans son quotidien de jeune femme. Lorsque je lui demande ce qu’elle souhaite travailler ce jour, elle me demande à nouveau d’axer la séance sur le sommeil.

Chemin accidenté

Et c’est donc parti pour une transe hypnotique. Encore une fois, c’est tout à fait facilement que Pauline entre en hypnose. Je décide de faire un approfondissement, bien qu’elle soit déjà assez profondément en hypnose, afin de travailler avec elle les sensations d’endormissement. Pour elle, la lourdeur est réconfortante et propice à l’endormissement, je la laisse donc s’emmitoufler dans le lourd.

Le plaisir est là, l’envie de basculer dans le sommeil aussi, comme les soirs où il tarde à venir. Je lui demande alors ce qui la bloque pour passer la barrière : les pensées qui bouillonnent. Nous débutons une recherche de ce bouillonnement, sur une surface d’eau, qu’elle peut convoquer si elle le souhaite. Cela étant fait, nous poursuivons un travail de représentation de ses pensées. Elle parvient à les calmer, à apaiser les choses. C’est l’occasion, pour elle, de se débarrasser également de ce qui ne lui est pas utile.

Eau agitée

Les choses s’apaisent, les barrières tombent (les dernières restantes seront démontées par elle !). Nous travaillons sur la sensation du neutre mais une image, trouble, apparait. À ce moment-là, il y a de la tristesse chez Pauline. Ses pensées ne bouillonnent plus mais l’expression de ses moments de vie chaotiques lui revient. C’est dans le blocage que nous allons trouver de la matière : cette image trouble s’avère être un puzzle d’un bon moment qui n’était pas accessible.

Puzzle

Elle le résout en quelques minutes, profite de ce souvenir, se sent forte. C’est l’occasion de retourner voir sa maladie. Elle choisit de se placer au-dessus et de l’effrayer pour lui montrer qu’elle la domine, elle se promène et voit sa maladie devenir ridiculement petite pour ne plus l’empêcher. J’ancre la sensation et la laisse déambuler avec ce sentiment avant de revenir dans l’ici et maintenant.

Dès la fin de la transe hypnotique, des douleurs très fortes la prennent sur des articulations : nous en profitons pour retourner rapidement en transe et mettre en pratique l’autohypnose vue en première séance et le travail autour du neutre que nous avons fait cette fois-ci grâce à mon accompagnement. Rapidement, Pauline retrouve du confort.

Douleurs articulaires aux poignets

Nous convenons d’un nouveau rendez-vous, deux mois plus tard.

Crédits :

Sommeil – Photo de Gregory Pappas sur Unsplash
Chemin accidenté – Photo de Martino Pietropoli sur Unsplash
Éclaboussures – Photo de Alex Perez sur Unsplash
Puzzle – Photo de Ryoji Iwata sur Unsplash
Mains – Photo de Klara Kulikova sur Unsplash